Devenir Français tient-il à la seule opportunité de naître en France ?
Tout est bon pour entretenir le tintamarre politicien. Les meilleurs sujets sont utilisés comme des boules puantes jetées dans le camp adverse. Or le sol français est un thème sacré qui ne doit pas donner lieu à un pugilat infantile opposant des partisans hystériques.
Il faut éviter de caricaturer un débat qui appelle une réflexion de fond et qui tient aux bases authentiques de notre patrie.
La question posée concerne la réelle motivation de l’acquisition de la nationalité française. Peut-on être Français par le seul fait circonstanciel de la rencontre occasionnelle entre un homme et une femme étrangers sur le territoire national, par hasard et à défaut d’un autre pays.
Le problème ne se confond pas avec celui de l’immigration. Il ne s’agit pas d’accueillir par tous les moyens des immigrés dans la nation, sans se préoccuper de leur intégration. La question est de savoir comment et pourquoi on devient Français.
Il faut rappeler les raisons qui ont inspiré la très ancienne tradition française du droit du sol. C’est la noble volonté de procurer à des nouveau-nés la chance et l’exigence de devenir des citoyens français. Auparavant le nombre des appelés par la nation était réduit et limité aux circonstances historiques (crise économique, service rendu, communauté de combat). Aujourd’hui le nombre des appelés est illimité.
De plus la nature même de la volonté d’être Français ne peut pas être le confort, le profit, la sécurité, mais tout simplement l’amour de la France ou la conséquence d’un don personnel, par le travail ou par l’héroïsme, en faveur de la France. En d’autres termes, c’est l’assurance que les parents aiment la France pour ses valeurs et ses exigences et c’est le pari que le nouveau-né suivra l’exemple patriotique de ses parents. On peut rappeler que de nombreux immigrés n’ont pas revendiqué la nationalité française, trop heureux de pouvoir travailler dans l’intérêt de la France d’accueil (Polonais, Italiens, Portugais, amis de l’ancienne Union française du Maghreb, de l’Afrique, d’Asie).
On a donc compris que le raisonnement est tout à fait différent de nos jours, surtout lorsqu’il est déformé par le jeu politicien à courte vue.
À la réflexion, comment peut-on admettre que le fait accidentel de la naissance sur le sol français puisse valoir le droit d’entrée dans une nation de 2 000 ans. Même l’adhésion au moindre club implique la connaissance et le respect des règles exigées. Si l’acquisition automatique de la nationalité française ne requiert aucune règle de conduite, conforme aux valeurs du pays, alors pourquoi ne pas accorder également le permis de conduire sans condition. De plus pourquoi faudrait-il exiger de la nation ce titre de français immérité dès la naissance, alors que la procédure de naturalisation pourra permettre aux meilleurs de ces jeunes d’accéder à la nationalité française le moment venu.
Nous connaissons dans les banlieues les dégâts consécutifs au droit du sol, en raison de l’accueil décevant par une société de chômage, de drogue, de perte de valeur. Le résultat c’est que l’apprentissage du jeune Français est davantage imprégné de haine que d’amour. La preuve en est donnée lorsque vous vous, une fois décédé, le nouveau Français va se faire enterrer dans son pays d’origine. À défaut d’un message de vérité de la République silencieuse, c’est l’Islam, dont les mosquées sont financées par le Qatar ou l’Arabie Saoudite, qui s’est révélé capable de donner une raison de vivre à une nouvelle jeunesse apparemment française.
En définitive, notre devoir est de préserver la source de la nationalité française : soit en supprimant le droit du sol au profit du droit du sang, accordé par un parent français ; soit en accompagnant le droit du sol de conditions normales : durée minimale de séjour en France de parents étrangers, droit d’option volontaire du jeune à sa majorité, assorti de l’appréciation d’un comportement exempt de toute tâche judiciaire.
Paul Bernard
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Les mentalités des français ayant passées, dans la plus part des cas, de la belle notion de remplir son devoir, à la notion du « j’ai droit à tout », il est certain que cela impose de revoir fondamentalement parlant certain grand principe de notre république généreuse , pour ne pas dire trop généreuse dans certains cas. En effet, aujourd’hui, trop de bénéficiaires d’avantages républicains ne savent plus reconnaitre le bien fondé, mais ils sont toujours en train de réclamer plus.
Pour moi, devenir français ne tient plus à la seule notion d’être né en France. Devenir français doit relever d’une démarche beaucoup plus profonde. Une grande partie du grand malaise de la jeunesse des quartiers devenus difficiles, pour ne pas dire interdits , revient au fait que cette jeunesse pour la plupart issue de parents étrangers non intégrés sont devenus français par leurs naissances. Comment voulez vous que ces jeunes deviennent bien intégrés, malgré leur fréquentation de l’école, quant en rentrant à la maison les parents ne maitrisent pas notre langue et que le poste familial de la télévision est en permanence calé sur les canaux de leurs Pays d’origine…
Sur ce registre, nos gouvernements qui se suivent, sont ils sérieux de tolérer, par exemple, que des instituteurs de nationalité turque soient admis par l’éducation nationale pendant nos heures scolaires d’enseigner le truc aux jeunes enfants d’origine turque, qui sont français par leur naissance???
Aujourd’hui je suis contre la mesure qui accorde la nationalité française par le seul fait d’être né sur notre territoire.
Egalement je suis contre le fait de tolérer depuis les accords d’Evian la double nationalité Franco/Algérienne . Ceci permet à ces personnes d’être ni totalement françaises, ni totalement Algériennes . Ceci permet à ces personnes de pouvoir voter sur des élections dans les deux pays de leur nationalités. Je trouve cela parfaitement intolérable.
Pour moi, être français à sa naissance implique que les deux parents soient déjà français.
Pour moi, jouir d’une double nationalité à sa naissance implique comme à la méthode américaine d’avoir à choisir son Pays par serment à sa majorité.
Gérard Tardy, Maire de Lorette
Par ailleurs les dérives de l’admission à la nationalité française sont flagrants est tolérés par les services préfectoraux en charge de la régulation de l’admission à la nationalité française. Pourtant un questionnaire est envoyé aux Maires pour avoir leurs propres avis sur un candidat. En tant que Maire j’ai eu la nécessité de renvoyé des dossiers avec un avis négatif de ma part par ce que le candidat à la naturalisation ne remplissait pas les critères exigés par la loi : maitrisé notre langue, avoir un travail stable, avoir un appartement digne de ce nom, démontrer une volonté manifeste de s’intégrer et de respecter nos lois. Malgré cet avis négatif du maire, quelques semaines plus tard j’ai vu revenir des avis positifs de la Préfecture. Cet exemple est identique pour les procédures de regroupements familiaux.