Voilà un Président qui a de la chance !
Mieux que quiconque, il sait ce qu’il faut faire. Quarante ans de mauvaises décisions derrière lui valent tout le savoir d’une Académie. Des États ont fait mieux. Ils montrent la voie. Tous ont appliqué le bons sens à la gestion du pays, ce que tout chef de famille sait depuis la nuit des temps. Ne pas dépenser plus que l’on gagne ! Et si l’adversité a conduit à faiblir, dès que possible corriger le pas.
Suède, Danemark, Canada, Autriche, Irlande, Espagne, Japon, et bien sûr l’Allemagne ont su redresser le gouvernail. Un seul phare les guide, au nom populaire emblématique : « Chasser le gaspi ! ». La route ? Une mer bardée d’écueils, des vents mauvais. Mais des équipages soudés à la tâche. Et le port apparait au loin, ses jetées couvertes d’hommes, de femmes et d’enfants pour lesquels ce qu’ils voient, ce qu’ils ressentent les réconfortent, oh combien ! après tant de souffrances endurées !
La transposition de cette fable aux affaires qui nous tourmentent va de soi. L’objectif national est clair. Nous vivons au dessus de nos moyens. Il nous faut revenir à la raison, et couper ferme dans les pachydermiques excès de notre système politique. Et que chacun apporte son écu, à la mesure de ses moyens.
C’est là la chance du Président. Comme Foch lors de la Bataille de la Marne, il peut, il doit s’écrier : « Mes troupes cèdent, impossible de me mouvoir, situation excellente, j’attaque ! »
J’attaque en me donnant quatre ans (aussi, l’Histoire se répète !) pour vaincre. Je ramène les ministres à quinze. Pas que cela ne change grand-chose à l’ensemble, mais « le geste auguste du semeur » est grand par son allégorie, et l’on retient davantage le symbole que la graine répandue. Victor Hugo aurait aimé. Je réduis en proportion les ministères et leur mille services qui se chevauchent dans les attributions. Je coupe dans la jungle des subventions par nature indécentes, dans un monde où la réussite doit se reconnaître par son seul mérite. Je demande – aimablement, car les hommes sont très susceptibles dès que l’on touche à leur pécule – que les élus des communes et autres collectivités arrêtent de jouer aux roitelets aux bourses généreusement garnies. Quelle démesure dans ces innombrables constructions dites sociales et culturelles, à quelques kilomètres les unes des autres, toujours au rouge dans leur gestion. Je mets de l’ordre dans la gabegie et dégraisse le mammouth. Puis je réoriente l’économie vers sa voie royale, la recherche. Catalyseur de toutes les alchimies de la réussite nationale, la recherche découvre de nouveaux produits et améliore l’existant. NSA, passez votre chemin, il n’y a rien à voir ! Je porte aux nues ceux qui mouillent le maillot !
L’ardeur aidant, les ailes me poussent, et je porte mon aimable attention à la réduction du nombre des parlementaires. La mesure est inscrite dans le temps. Et j’ai toujours quatre ans devant moi… Puis, le goût du succès venant avec lui, j’aplanis le mille-feuilles. Quelques grandes régions à l’autonomie prononcée surgissent. Je coagule moult unités de la fourmilière délocalisée… Les Impressionnistes applaudissent.
Le défi est osé. Il peut réussir. Il doit réussir. J’ai déjà montré du courage sur un chantier difficile, celui du cumul des mandats. Je reprends l’offensive, et regarde par-delà nos frontières ! Avec quels risques ?
Pour soi-même être voué aux gémonies, tribut de tout homme politique. L’un va avec l’autre. Si on ne l’accepte pas, il faut faire autre chose. Rappelons-nous cette lucidité de De Gaulle qui, souhaitant que des hommes compétents et d’autorité se consacrent uniquement aux affaires publiques, supposait qu’à leur coté il fallait permettre aux aigris de la République de déverser tout leur saoul à leur besoins de pétulance : invective, exclusive, jactance, calomnie, infamie… Rien de plus banal que tout cela. Les mesures difficiles engendrent le clivage des réactions émotives. Opprobre ou ovation ? Elles montrent à l’envi ce qui sépare le bon grain de l’ivraie.
Peut-être les éructances qui accompagnent la marche volontaire sont-elles le canapé de défoulement des tourmentés. L’Histoire montre qu’à trop contraindre le verbe, la pression engendrée le fait exploser un jour, sans retenue. Il faut accepter que les citoyens n’avancent pas tous dans la même direction de grande sociabilité, avec la même vitesse. Le sourire et l’indifférence en sont les principaux antidotes. La tolérance et le pardon ne sont-ils pas les vertus premières prônées par tous les prophètes ?
Pour le monde de demain, entrer dans l’Histoire par insignifiance, ou par une courageuse entreprise ? Le choix sera selon, et les temps prochains apporteront la réponse. Croyons en la vertu retrouvée des bâtisseurs de la France !
Michel Le Net
Le Collectif République exemplaire réunit de hauts dirigeants sans appartenance politique déclarée.
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En première lecture ce communiqué est rempli de bon sens. Un vœu pieu en quelque sorte!
En deuxième lecture de ce communiqué, on ressent qu’il pourrait être un tableau de bord adressé au Président de la République, avec l’espoir qu’il retrouve la vertu des bâtisseurs de la France… Si c’était cela l’esprit voulu par ce communiqué , je considèrerai que ce ne sera pas possible.
Pourquoi ?
-un candidat qui c’est fait élire sur des mensonges ne peut plus inspirer confiance . Aujourd’hui, après avoir fait autant de déçus, Il devrait d’ailleurs démissionner s’il avait le courage du Général De-Gaulle.
Gérard Tardy
Maire de Lorette